Allez, je te raconte une dernière histoire
Du pont des soupirs avant de t’endormir
La lumière était large, le vent léger
Tout dans l’air respirait la douceur de l’hiver
Au bas du pont des soupirs inquiet
Je me mirais dans l’eau trouble du fleuve
Puis me retournant j’observais le passage sur la berge
Et les regards plus ternes les uns que les autres sauf un
Je ne sais pas si l’amour y était mais c’était
Tout comme, et nous nous sommes aimés, aimés
En un regard furtif. Et nous nous sommes réfugiés
Sous le pont des soupirs, loin de la vie et des autres
Et dans ce lit où je tourne et me retourne sans sommeil
Jusqu’à écrire des poèmes de songes jamais accomplis
Ici même, nous nous sommes élancés vers l’éternité
– une pauvre éternité, furtive, toute mon histoire.